Député Youri Chassin quitte la CAQ pour siéger comme indépendant

Le député Youri Chassin, élu dans la circonscription de Saint-Jérôme en 2018 et réélu en 2022 sous la bannière de la Coalition avenir Québec (CAQ), a annoncé qu’il quitte le parti. Il siégera désormais comme indépendant à l’Assemblée nationale. M. Chassin a pris cette décision en raison de son désaccord avec les orientations actuelles de son gouvernement, qu’il juge décevantes depuis le début du deuxième mandat de la CAQ.

Youri Chassin, un économiste ayant travaillé pour l’Institut économique de Montréal, a exprimé ses préoccupations concernant ce qu’il appelle une « république du statu quo » au Québec. Il critique une augmentation de la taille de l’État et un déficit budgétaire record, qu’il considère contraires aux valeurs initiales du parti. Chassin déclare avoir tenté à plusieurs reprises de persuader le gouvernement de revenir à l’agenda original de la CAQ.

En point de presse, M. Chassin a confirmé qu’il resterait membre de la CAQ, bien qu’il siège comme indépendant. Il espère ainsi stimuler un débat interne pour refocaliser le parti sur ses objectifs initiaux. Cette annonce suit de près le départ d’autres députés du parti, provoquant de l’incertitude et des discussions animées au sein du caucus caquiste.

Les critiques exprimées par M. Chassin ont trouvé un certain écho parmi ses anciens collègues, bien que la majorité d’entre eux aient choisi de garder le silence ou de soutenir le gouvernement. Le ministre des Finances, Eric Girard, a reconnu la légitimité de certaines préoccupations de Chassin, mais a assuré que les finances publiques restaient sous contrôle.

Ce départ est perçu comme un coup dur pour le premier ministre François Legault, qui a récemment vu d’autres membres de son parti choisir de siéger indépendamment. Parmi ces anciens membres figurent l’ex-whip Eric Lefebvre et Joëlle Boutin, qui a quitté la vie politique, poussant le Parti québécois à remporter une élection partielle.

Le chef du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a réagi en affirmant que cette décision confirmait ses critiques vis-à-vis des finances publiques sous la direction de François Legault. De son côté, Québec solidaire s’inquiète d’un éventuel tournant vers des politiques d’austérité économique à la suite des critiques de Chassin.